En tant que métier de la propreté, les modalités d'hygiène et de traitement des détritus est un sujet majeur dans notre action; nous travaillons en collaboration avec des prestataires choisis pour leur éthique concernant le respect de l'environnement. La gestion des déchets figure parmi les sujets inquiétants de demain. En effet, chaque année, le volume de déchets générés par le ménage et les différents secteurs d’activité ne cesse de croître. Par contre, les taux d’opération de traitement des déchets sont très faibles dans les grandes villes de France. On enregistre à peine 23% des volumes en 2020. La France est officiellement loin derrière les autres pays les Européens. Alors, pourquoi cette mauvaise gestion ?
Il est difficile d’appliquer le système « pollueur-payeur » selon les organismes gestionnaires. De ce fait, la responsabilité de la gestion de la fin de vie de ses produits leur a été attribuée. Ils peuvent généralement faire appel aux organismes écologues qui ont pour fonction la gestion des déchets recyclables dans les associations, mais ceux-ci n’arrivent pas non plus à atteindre leurs objectifs.
D’autre part, le manque de contrôle au niveau des producteurs de déchets favorise les opérations frauduleuses. Une bonne partie des déchets ne fait l’objet d’aucune déclaration, sans dire que beaucoup ne seraient dissuadés par les sanctions appliquées. Plus de 30 000€ d’amende administrative est prévu pour les organismes écologues qui n’atteignent pas leurs objectifs, mais elle est loin d’être applicable. Cela ne correspond pas à presque rien par rapport aux CA des emballages écologiques.
Seuls 20% des produits pourvus d’instructions de tri analysées par la collectivité sont pourvus de pictogramme « Triman ». Ce pictogramme est supposé aider les consommateurs à avoir de bons réflexes dans leurs achats. D’autre part, une bonne majorité des produits ayant un pictogramme mettent en plus d’autres logos de tri, mettant le consommateur dans une totale confusion. Ainsi, on se laisse facilement tromper par les tris et le logos verts. Selon un sondage, plus de la moitié des Français pensent que le point vert sur les produits signifie « recyclable ». De plus, un très faible pourcentage des produits analysés par l’association des consommateurs affiche la recyclabilité de l’emballage.
Selon l’association des consommateurs, le budget consacré pour la campagne de prévention qui incite les gens à faire les bons choix de produits n’est qu’à 1€ par habitant. Ce qui est grandement insuffisant. L’union fédérale des consommateurs a également effectué des sondages auprès de 64 départements s’ils ont reçu des messages de sensibilisation, rien qu’un tiers des gens interrogés affirment avoir eu des messages de prévention à propos du recyclage des déchets.
Plus préoccupantes encore, les idées erronées rendent les choses plus difficiles. Ainsi, la plupart des individus qui ont été questionnés croient que les gestes de tri sont faits pour minimiser la production de déchets.
Pour des grandes villes telles que Paris, Marseille, Lyon, Toulouse, la réorganisation de la filière de gestion des déchets est la seule solution. C’est d’ailleurs l’un des premiers challenges que se posent à toutes les villes durables. Pour y arriver, celle-ci demande l’implication de tout le monde, qu’il soit du secteur privé ou public. Et une forte cohésion doit s’établir par le biais d’une politique forte. Différents scénarios devront être envisagés par les municipalités :
Toutes ces opérations s’adaptent plus globalement aux plans d’urbanisme actuels, et leurs réalisations requièrent la forte responsabilité des décideurs politiques, mais aussi de chacun de nous. Ainsi, la gestion des déchets nous oblige à doubler d’objectif : être efficace et avoir des résultats. Bien évidemment, les lacunes au niveau des services de collecte des déchets occasionnent à coup sûr d’innombrables incidents qui seront directement remarquables dans les villes.